

Manifestations propalestiniennes: renforts de police "extraordinaires" pour les deux dernières étapes de la Vuelta
Les autorités de la région de Madrid ont annoncé mercredi le renfort "extraordinaire" de 1.500 membres des forces de l'ordre pour les deux dernières étapes du Tour d'Espagne cycliste, perturbé par des manifestations propalestiniennes, et dont l'arrivée est prévue dimanche dans la capitale espagnole.
"Le dispositif de sécurité pour les deux dernières étapes de la Vuelta 2025 bénéficiera d'un renfort extraordinaire de la police nationale et de la Garde civile" afin de "concilier la sécurité de l'événement sportif et le droit légitime de manifester de tout citoyen", a annoncé la préfecture de Madrid dans un communiqué.
L'avant-dernière étape de la course, samedi, se déroule déjà intégralement dans la région de Madrid, la capitale espagnole devant accueillir dimanche l'arrivée de l'épreuve.
Concrètement, 400 agents de la Garde civile seront déployés en renfort pour l'épreuve du samedi, et 1.100 policiers pour l'ultime étape et l'arrivée à Madrid le dimanche, soit ce jour-là le plus important déploiement de ce type depuis le sommet de l'OTAN à Madrid en 2022, précise la préfecture.
"Le droit de manifester est un droit fondamental qui ne peut être limité sans les motivations prévues par la loi et par conséquent, le droit légitime de manifester pacifiquement sera garanti pendant ces deux étapes", conclut le communiqué de la préfecture.
Les autorités ajoutent qu'elles demandent aux dirigeants des administrations madrilènes "d'agir avec responsabilité afin de ne pas agiter le climat et d'éviter des incidents qui pourraient entacher la légitime protestation que de nombreux citoyens de notre pays expriment face à ce génocide".
Depuis la cinquième étape, la Vuelta a été perturbée quotidiennement par des manifestations propalestiniennes visant l'équipe Israel-Premier Tech dans le contexte de la guerre à Gaza, obligeant parfois à écourter la course comme ce fut le cas mardi.
Des incidents allant jusqu'à la chute de certains coureurs ne cessent d'émailler la course, en dépit de mesures de sécurité renforcées dans un pays où la cause palestinienne est très populaire.
En dépit de plusieurs appels à se retirer de la course, l'équipe Israel-Premier Tech, créée par le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams, et qui ne compte qu'un seul coureur de nationalité israélienne, a maintenu qu'elle irait bien jusqu'à Madrid, dimanche.
La fin de la course se déroule en outre dans un contexte de tension entre l'Espagne et Israël depuis l'annonce, lundi, par le Premier ministre Pedro Sánchez de mesures destinées à "mettre un terme au génocide à Gaza", des déclarations qui ont suscité la colère du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
X.Castaing--PP