F1: intouchable au Brésil, Norris se rapproche du titre
Le titre se rapproche pour Lando Norris ! Auteur d'un week-end parfait au Brésil au volant de sa McLaren, avec deux pole positions et deux succès lors de la course sprint et du Grand Prix, le Britannique a creusé un gros écart en tête du championnat.
Arrivé à Sao Paulo avec un petit point de plus que son coéquipier australien Oscar Piastri au classement, l'Anglais repart avec une confortable avance de 24 unités alors qu'il ne reste que trois Grands Prix et une course sprint au programme, soit au maximum 83 points à aller chercher.
Un an après avoir vu ses derniers espoirs de titre s'envoler sous le déluge à Interlagos, Norris a exorcisé ses démons et s'est cette fois grandement rapproché de son premier titre mondial.
"Je n'y pense pas du tout (au titre). C'est une belle victoire, mais on n'était pas assez rapide. Le chemin est encore long", a tempéré le natif de Bristol, qui fêtera ses 26 ans jeudi.
Le Britannique a été tout simplement intouchable ce week-end sur le mythique tracé paulista puisqu'il a terminé premier de tous les roulages: la séance d'essais libres, les deux qualifications et les deux courses.
Alors qu'il comptait 34 points de retard sur Piastri fin août après son abandon aux Pays-Bas, Norris a depuis prouvé sa force mentale en surclassant son coéquipier pour le sixième week-end consécutif malgré la pression.
- Baroud d'honneur pour Verstappen -
L'Australien, qui paraissait si solide aux deux tiers de la saison, a encore commis plusieurs erreurs ce week-end et semble incapable d'inverser la tendance.
Troisième au départ de la course sprint samedi, quatrième sur la grille du Grand Prix dimanche, Piastri n'a pas brillé en qualifications. Et il a été incapable de se rattraper lors des courses.
En effet, il est parti à la faute samedi lors du sprint et a terminé cinquième du GP dimanche après avoir écopé d'une pénalité de dix secondes pour avoir été jugé responsable de l'accrochage entre l'Italien Andrea Kimi Antonelli (Mercedes) et le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), qui a dû abandonner.
"J'ai bloqué ma roue mais j'étais clairement à l'intérieur. La décision est ce qu'elle est, je ne peux pas la changer... Ça n'a pas été un après-midi facile, il y a beaucoup de choses à revoir. Notre stratégie n'était pas optimale", a regretté l'Australien au micro de Canal+.
Parti des stands en avant-dernière position puis victime d'une crevaison, le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) a réalisé lui une course incroyable pour remonter jusqu'à la troisième place. Et sans une superbe défense d'Antonelli, il aurait même pu terminer deuxième.
Cette superbe performance ressemble toutefois à un baroud d'honneur pour le quadruple champion du monde en titre, qui compte désormais 49 points de retard sur Norris, un écart qui semble impossible à combler.
- Le cauchemar de Ferrari -
"La course a été animée. J'ai dû doubler beaucoup de voitures, les passages aux stands ont été bons et les relais aussi. Le podium, je ne m'y attendais absolument pas, surtout après la crevaison. Le championnat, on ne l'a pas perdu ici mais plutôt en début de saison", a estimé +Mad Max+.
Ferrari a de son côté connu une course cauchemardesque. Au sixième tour, Leclerc a été percuté par Antonelli qui était à la lutte avec Piastri et a dû abandonner.
Le septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton a connu de nombreux déboires et a lui aussi dû rentrer au garage prématurément. Après ce double abandon, la Scuderia recule du deuxième au quatrième rang au classement des constructeurs.
Côté Français, Isack Hadjar (Racing Bulls) a terminé huitième et Pierre Gasly a pris la dixième place, ce qui lui permet d'inscrire un nouveau point après sa huitième position surprise lors du sprint samedi.
"Nous avons été solides ce week-end. La voiture était compétitive et répondait à mes demandes", a souligné le Normand.
Le troisième Tricolore, Esteban Ocon (Haas), a terminé 12e à moins d'une seconde de Gasly après être parti dernier depuis les stands.
Le championnat du monde se poursuit dans deux semaines à Las Vegas (21-23 novembre).
P.Bouvier--PP